Manifestations à Cram-Chaban : un bassin de rétention d’eau détruit et trois gendarmes blessés

Des heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants opposés à la construction de retenues d’eau à Cram-Chaban (Charente-Maritime) ont eu lieu samedi 6 novembre en marge d’un rassemblement organisé par des collectifs anti-bassines. Trois gendarmes ont été blessés, indique la préfecture des Deux-Sèvres.

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Selon les organisateurs, ils étaient plus de 3 000, rassemblés hier sur le chantier d'une bassine de rétention d’eau situé sur la commune de Cram-Chaban (Charente-Maritime), non loin de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). “Du jamais-vu”, commente Victor, membre du collectif Soulèvements de la terre, au lendemain de la manifestation. Le collectif se dit “satisfait et très content de l’ampleur de la manifestation, malgré les tentatives de dissuasion menées par les autorités”. 

“Faire de la pédagogie”, auprès des autorités

Une manifestation au cours de laquelle un bassin de rétention d’eau a été endommagé  “Ce n’était pas le but de la mobilisation”, martèle Victor. “Il n’y a pas eu de consignes données. Chaque manifestant est libre”, indique le militant. Selon le collectif citoyen qui lutte pour la protection de l’environnement, la destruction du bassin de rétention d’eau doit surtout alerter les autorités. 

La confédération paysanne a pu prélever un bout de la pompe installée sur la bassine”, indique Victor. “Ça prouve que ces bassines prélèvent de l’eau dans la nappe phréatique et que ce n’est pas seulement de l’eau de pluie qui est stockée.

“On va montrer tout ça aux ministres, on va faire de la pédagogie” 

Victor, militant au sein du collectif Soulèvements de la Terre

Un "saccage intolérable"

La fédération nationale des syndicats exploitants agricoles (FNSEA), qui défend le projet des retenues d'eau, a de son côté condamné les dégradations survenues lors des rassemblements du 6 novembre. "J'attends les condamnations fermes de ces actes par le gouvernement et les élus régionaux", a déclaré sur Twitter la présidente du premier syndicat agricole de France, Christiane Lambert, qui parle d'"un saccage intolérable". 

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie s'est exprimé dès samedi soir sur les réseaux sociaux. "Je condamne avec la plus grande fermeté ces dégradations. Justice devra être rendue. Rien ne justifie de telles dégradations.", a-t'il écrit. 

"Je condamne les actes de destruction (...) Je souhaite que les auteurs répondent de leurs actes devant la justice." a déclaré ce dimanche le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a précisé apporter son soutien aux forces de l'ordre mobilisées sur place. 

Trois gendarmes blessés

Dans un communiqué publié à la suite du rassemblement, la préfecture des Deux-Sèvres a indiqué qu’elle condamne “ce recours unilatéral à la violence”. Les autorités ont aussi fait part de leur souhait d’un “retour rapide au calme”. 

En marge de la mobilisation du 6 novembre, au moins trois gendarmes ont été blessés, a annoncé la préfecture des Deux-Sèvres.

Le reportage de France 3 Poitou-Charentes

 

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